Le stress, c’est avant tout un mécanisme biologique de l’instinct de survie. Face à une situation que nous évaluons, consciemment ou non, comme dangereuse, le cerveau va déclencher une réponse via notre système hormonal, pour nous aider à y faire face. Cette adaptation entraîne des conséquences biologiques et mentales sur notre santé et engendre une désynchronisation de nombreux rythmes psychiques et somatiques.
Stress aigu ou stress chronique ?
Il faut différencier le stress aigu (ponctuel) et le stress chronique, qui s’installe dans la durée et qui entraîne des répercussions particulièrement néfastes sur la santé.
Selon Hans Selye, l’un des médecin pionnier dans les études sur le stress, il existe 3 phases :
- La phase d’alarme qui correspond au stress aigu
- La phase de résistance lorsque l’exposition au stress est répétitive
- La phase d’épuisement lorsque le stress devient chronique et que les ressources physiques et psychiques s’épuisent.
La phase du célèbre burn-out, mais pas seulement.
Plus le stress dure dans le temps, plus les tensions s’installent et finissent par épuiser les ressources.
Bon stress ou mauvais stress ?
L’idée d’un bon stress est liée à la mobilisation d’énergie contribuant à l’amélioration des performances physiques et intellectuelles. Il aboutit pourtant à une consommation importante des ressources psychobiologiques. Il n’y a scientifiquement ni bon ni mauvais stress. Le corps ne fait pas de différence entre les deux et les conséquences à long terme sont les même si ce stress devient chronique.
Les maladies liées au stress
Les relation stress-maladie sont complexes, le temps de latence entre le stress et l’apparition des symptômes peut être relativement long.
On recense beaucoup de pathologies liées au stress comme :
- Les troubles musculo squelettiques (TMS)
- Les maladies du tube digestif
- Les problèmes de peau type psoriasis
- Les troubles du sommeil
- Les problèmes cardiovasculaires
- et on parle même de risque de cancers
Selon Jean-Benjamin Stora, psychosomaticien « Le stress atteint aujourd’hui le capital génétique des individus accélérant le vieillissement cellulaire et compromet gravement les mécanismes mis en place par la nature voilà deux millions d’années. Il appartient aux décideurs politiques et économiques de créer les conditions d’un nouvel environnement climatique, social et individuel, propice à la sauvegarde de la vie dans [les sociétés industrielles évoluées] en mettant en œuvre des politiques appropriées… et aux dirigeants des entreprises de développer un management à visage humain pour protéger leurs ouvrier, employés et cadres »
Que faire pour être moins sujet au stress ?
S’il existait une solution magique, Culture QVCT n’aurait pas lieu d’être. Il n’existe pas de réponse universelle et supprimer le stress est impossible. Chacun de nous est stressé par des choses différentes et réagit différemment. C’est pourquoi le coaching est un outil de choix pour trouver ses propres solutions afin de gérer son stress. Nous connaitre et développer des solutions adaptées à nos propres problématiques est la clé. Il existe un large éventail de solutions qui ont fait leurs preuves mais chacun doit trouver celles qui marchent pour lui, selon la situation qu’il traverse. Un travail de longue haleine si l’on n’est pas accompagné. L’essence même de ce travail est d’identifier ses stresseurs et de mettre en face des stratégies pour diminuer le stress et retrouver l’équilibre antérieur. Cela nécessite une prise de recul ainsi qu’un travail sur soi, ses émotions et ses besoins.
Pour aller plus loin
- STORA J.B. (2019) Que sais-je : Le stress, PUF
- Université de Montréal « Hans Selye«
- LAZARUS et FOLKMAN, Le stress et l’évaluation cognitive
