Le stress des vacances

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Les départs en vacances peuvent constituer une période de stress important pour les travailleurs. Les retours de congés également.
En cause, le changement d’organisation dans l’entreprise pendant cette période, et l’engagement que l’on ressent dans son travail.

Le stress avant de partir

Entre l’envie de boucler un maximum de choses afin d’avoir l’esprit plus léger, ce que l’on doit déléguer aux collègues afin qu’ils puissent gérer dans l’intervalle et les respects des échéances, nombreuses sont les sources de stress au travail avant de partir.
Ce stress, directement lié à ce que l’on nomme la conscience professionnelle, peut être décupler par le management qui “aimerait” que l’on achève telle ou telle tâche avant de partir. Cela accentue la pression que l’on se fixe soi-même.

Ce stress se combine avec le stress personnel et la to do list d’avant le départ :

  • penser aux milles choses à emporter dont les doudous, les jouets indispensables,
  • des vêtements propres pour tout le monde,
  • les médicaments,
  • les ordonnances
  • que tout rentre dans des valises dont la taille est réglementée jusque dans les trains,
  • laisser les instructions au pet-sitter pour nourrir kiki pendant notre absence,
  • les parents ou amis qui appellent pour savoir à quelle heure on arrive,
  • si le menu nous convient…
  • Aura-t-on le train ?
  • Arriverons-nous à l’heure ?
  • On va devoir courir !

Trop de choses à gérer, trop de choses en même temps…
AU SECOURS !!!!!

Le stress pendant les vacances

Malgré l’éloignement, la détente avec la famille et les bons moments, il y a parfois une petite musique qui continue son chemin en arrière-plan, et cette musique est d’autant plus forte que l’on a un poste à responsabilité.
C’est le stress des managers, des dirigeants et des workaholics qui rencontrent des difficultés à déléguer, à lâcher prise. C’est aussi celle de tous ceux qui souffre du fameux syndrome FOMO, (Fear Of Missing Out.) la peur de louper quelque chose d’important pendant leur absence.

Ils se cachent souvent derrière l’argument “je regarde mes mails pour ne pas avoir faire le tri en rentrant”, ou le péremptoire « je n’ai pas le choix« mais personne n’est dupe : ni leur conjoint et leurs enfants qui ont conscience qu’ils ne savent pas déconnecter, ni leurs collègues qui pestent de recevoir un mail pour leur dire comment gérer, alors qu’ils étaient déjà en train de le faire. C’est aussi générateur de stress, voir de dépréssion pour l’entourage qui s’interroge sur la place qu’ils ont dans la vie de l’hyperconnecté. Cela l’est également pour les collaborateurs qui souffrent du manque de confiance de leur collègue ou manager.

Le stress du retour

Au retour il y a trois écoles :

  1. ceux qui appréhendent le retour par manque de confiance en leurs collaborateurs
  2. ceux qui appréhendent le flot à gérer parce qu’ils n’ont pas pu déléguer
  3. ceux qui ne sont jamais vraiment partis et qui rentrent aussi fatigués ou nerveux qu’avant leurs vacances

Et puis il y a les autres, les détendus, qui savent que tout s’est bien passé, que s’il y a un problème ils pourront gérer en rentrant. Ceux-là, les trois autres les envies d’autant qu’ils ne comprennent pas comment ils font. Ils se demandent même s’ils ne son pas désengagés. La vérité c’est que ceux là savent gérer leur stress, mais comment !?

Les conséquences sur la santé

Le véritable problème de ces comportements, c’est leur incidence dans la santé mentale de ceux qui les subissent. Le stress engendre nombre de pathologies physiques et mentales (cf. c’est quoi le stress ? ). Lorsque les moments dédiés à la récupération, comme le sommeil ou les vacances, ne sont pas pleinement utilisés, le risque de voir s’installer un stress chronique s’accroit et peut mener au pire (cf. l’arbre du stress au travail).

Souvent les personnes qui répètent ces comportements s’identifient à eux et pensent qu’ils sont constitutifs de leur personnalité : c’est faux !

Ces comportements sont directement liés à leur vécu, à l’environnement dans lequel ils ont évolués, à des croyances erronées et limitantes qui leur ont été transmise ou qu’ils ont acquis dans l’idée que c’était ce que l’on attendait d’eux.
La bonne nouvelle, c’est que chacun de nous peut évoluer, s’améliorer et finir par s’en sortir, en se faisant accompagner par un coach en gestion du stress.

Comment en sortir ?

Le problème n’est pas lié au départ en congés mais à l’organisation du travail pendant cette période. Il en va de même lors des arrêts maladies, raison pour laquelle beaucoup de travailleurs les refusent quand leur médecin leur propose.

Voici quelques pistes de réflexion pour diminuer la charge mentale liée aux absences au travail :

  1. Se faire coacher individuellement pour :
  2. Prévoir un plan d’organisation au sein de l’entreprise, en concertation avec les salariés, dans chaque unité de travail, afin de répartir la charge sur plusieurs personnes et uniquement pour les actions prioritaires pour les absences de court terme,
  3. Créer un plan d’action pour l’organisation du travail pendant les absences longues afin d’alléger la charge mentale et la culpabilité que ressentent les personnes en arrêt de travail pour prendre soin de leur santé, mais aussi ceux qui restent et qui doivent faire face : formations de collaborateurs, recours à un.e intérimaire que ces personnes pourront former à leur tour, création de fiches process etc… afin d’assurer sereinement la continuité du travail sans surcharger durablement le personnel en place et leur éviter de partir, eux aussi, en arrêt de travail, à cause d’une charge trop lourde à porter.

Le cas particulier des travailleurs indépendants

Lorsque l’on est travailleur indépendant, il n’y a personne à qui déléguer, ce qui expose d’autant plus au stress des vacances. Pourtant le problème reste le même : peur de louper un marché, un mail important, une urgence d’un client… surtout quand on est à la fois le comptable, le commercial, le chargé de communication et le fournisseur du service ou des biens que l’on propose.

Partir en vacances signifie “fermer” l’entreprise le temps des vacances. C’est un stress supplémentaire à gérer d’autant que selon le statut choisi par l’entrepreneur, celui-ci n’a pas toujours de congés payés. Il doit alors avoir en trésorerie suffisamment pour la période des vacances mais aussi pour la reprise afin d’éviter de se mettre en danger.

Tout ce travail d’anticipation doit alors être pris en compte dans le coaching afin d’accompagner l’indépendant dans son cheminement pour gagner en sérénité. Mais c’est possible, il faut juste se donner les moyens d’y travailler.